France Brisson profondément blessée de la démarche visant à renommer la Maison de la culture

Revenant d’un séjour à l’extérieur, France Brisson, la fille de Francis Brisson, n’a pris connaissance que tout récemment de la démarche visant à renommer le bâtiment historique nommé en mémoire de son père il y a sept ans. Visiblement déçue, elle s’explique mal ce mouvement.

«Je suis profondément blessée», exprime-t-elle d’entrée de jeu. Elle ne comprend tout simplement pas la démarche des citoyens. «S’ils étaient pour s’opposer, pourquoi ne l’ont-ils pas fait avant?», s’interroge-t-elle. Il y a sept ans que le bâtiment a été renommé du nom de son paternel. «Pourquoi là? Parce que tout est beau et bien rénové et que ce n’est plus à l’abandon?»

France Brisson avait vaguement eu connaissance de la démarche avant que celle-ci ne sorte publique et c’est réellement un pincement au cœur qu’elle a eu lorsque la nouvelle est sortie. «J’ai de la misère à le digérer. Je me demande sur quoi ils se basent. De changer ça, c’est blessant!»

Une grande dame du milieu culturel shawiniganais, Pauline B. Danault, qui a travaillé avec Francis Brisson, abonde dans le même sens et se questionne sérieusement elle aussi sur cette démarche. «À mon sens, ce sont des personnes qui font qu’un endroit n’est pas oublié. Je suis très peinée. Je pense que ça ne tient pas la route. Francis Brisson a fait beaucoup pour la culture dans le secteur de Grand-Mère. Je ne crois pas que c’est un inconnu, je pense tout simplement que ça dépend de la génération. Lorsqu’on ne connait pas une personne, on se renseigne sur celle-ci.»

Mme B. Danault cite en exemple la bibliothèque Hélène B. Beauséjour dans le même secteur. «Qui connait cette dame? Allons-nous renommer l’endroit pour ça? C’est un peu pour cette raison que l’on nomme des bâtiments. Pour que la mémoire de personnes marquantes persiste. Je ne vois pas pourquoi on remet ça en question.»

Quant à Mme Brisson, elle affirme que son père n’était pas un illustre inconnu. «C’était un homme de culture. Il a enseigné à plusieurs personnes et a réalisé beaucoup de choses pour Grand-Mère.»

Elle déplore cette démarche qui arrive de nulle part. «Les gens signent souvent des pétitions parce qu’ils connaissent les personnes. Je ne comprends toujours pas l’objectif. Je n’ai absolument rien contre les gens de Grand-Mère, mais il y a beaucoup de travail qui a été fait dans ce secteur et ça entache un peu ce dynamisme.»

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